À travers la forêt de Sénart, des rives de la Seine à celles de l’Yerres
Située à 30 km du périphérique, la forêt de Sénart (Essonne / Seine-et-Marne) est un des bijoux de l’ancien arc forestier de l’Est parisien qui, au Moyen Âge, s’étendait du bois de Vincennes (12e) jusqu’à la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et aux bois de Livry (Seine-et-Marne) et de Bondy (Seine-Saint-Denis). Les princes aimaient tant y chasser qu’ils annexèrent la forêt au domaine royal. S’étendant sur 3.000 ha, la forêt de Sénart accueille 3 millions de visiteurs par an, ce qui en fait le « monument » le plus visité de l’Essonne. Notre parcours vous invite à sortir des sentiers battus du côté de la Seine, là où la forêt semble presque vide, pour profiter de magnifiques espaces en marchant depuis le fleuve jusqu’à la rivière de l’Yerres, dont le cours tranquille et sinueux vous emmènera jusqu’à la gare du retour à Brunoy (Essonne).


Comment me rendre au départ de la balade ?

Adresse
Place de la Gare91130 Ris-Orangis
Horaires
5 heures de marche sur 16km entre la gare de Ris-Orangis (RER D) et la gare de Brunoy (RER D).
Types de sols :
Sentiers (90%), trottoirs (10%)
Petit mémo
Petit mémo

Première étape. La Seine au naturel
Une fois traversé le pont au-dessus de la Seine, on rejoint les berges du fleuve que l’on suit en remontant son cours par un chemin de halage un peu escarpé et enserré par un rideau d’arbres. La Seine est ici tranquille, claire, peu profonde sur ses bords tantôt sablonneux ou rocheux. On atteint rapidement le domaine régional du Bois Chardon, un espace naturel de 30 hectares où alternent bois, prés et prairies. L’ensemble dégage un charme à la fois bucolique et un peu nostalgique : que la Seine campagnarde était belle !
Zoom
Zoom

Deuxième étape. À travers la forêt de Sénart
Trait caractéristique des anciennes forêts royales, la forêt de Sénart est quadrillée d’allées cavalières, de grandes lignes droites qui permettaient aux chasseurs à cheval de calculer la vitesse de déplacement du gibier pourchassé. Mais Sénart propose également des sentiers sinueux ponctuées de mares et de tourbières. Si le chêne domine (voir zoom), certaines parcelles sont plantées de bouleaux et de pins, créant des atmosphères très différentes. Après la traversée de la Nationale 6 (sur un passage clouté protégé par des feux tricolores), la forêt devient plus basse et touffue et les chemins de plus en plus étroits. Il est même à un moment nécessaire de traverser un fossé, avant de gagner la jolie route forestière d’Antin qui vous mènera vers la vallée de l’Yerres. Avant cela, on traverse un sous-bois qui se révèle, au printemps, être un tapis de muguet.
Zoom
Zoom

Troisième étape. L’Yerres, une rivière en ville
À la lisière de la forêt, le passage Sainte-Geneviève vous dépose au bord de l’Yerres, qui vient se jeter dans la Seine à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Bien que la rivière soit désormais urbaine, le paysage reste bucolique et l’atmosphère d’une grande douceur. Rive gauche, une large prairie borde son cours. Les peupleraies, initialement plantées pour produire du bois de construction et fabriquer des allumettes, offrent des zones d’ombre où se reposer. Les pêcheurs y sont nombreux, et l’on croise des vaches et des chèvres qui pâturent sur les berges. Sur la rive droite, les maisons se font de plus en plus cossues à mesure que l’on se rapproche de la confluence avec la Seine. Certaines possèdent de jolis jardins qui bordent la rivière, et parfois même des pontons ou de petits kiosques dans le goût du XIXe siècle. Les bords de l’Yerres furent longtemps un lieu de villégiature apprécié des princes puis de la bourgeoisie industrielle.
